En lisant mon Devoir en ligne, ce matin, je suis tombé sur cette expression. Dieu qu’elle résume bien les batailles actuelles autour du droit d’auteur sur les oeuvres numériques. Les DRM (GDN) sont-ils là pour protéger l’auteur ou son éditeur/distributeur? L’article de Julie Rémy fait surtout référence aux journalistes pigistes qui retrouvent leurs articles sur le Web sans aucune rémunération supplémentaire pour ce deuxième canal de diffusion. Pourtant, la publicité vendue sur ces sites n’est pas la même que dans le magazine ou le journal. L’éditeur fait ici un double profit. Il paie une fois le tarif papier au journaliste et il reçoit deux revenus de publicité. Heureusement, cette situation commence à changer… du moins pour les journalistes ayant assez de notoriété pour exiger une clause dans leur contrat. Pour les autres… c’est la logique néo-libérale qui prévaut, « si je peux faire de l’argent sur ton dos, j’en ferai ».
Le cas de la musique en ligne pourrait être analysé de la même façon. À moins d’être une vedette déjà consacrée, le musicien ou le chanteur fera à peine 10 % du prix de vente. Quand on vous vend un morceau à 1 $, il reçoit son dix sous, rien de plus. Croyez-vous sérieusement qu’il en coûte 90 sous pour mettre en ligne (même en prenant les frais de promotion en compte) un morceau de musique numérisé? Poser la question c’est y répondre, NON. Je l’ai dit et je le répète, un morceau en ligne ne devrait pas se vendre plus de 50 cents. À ce prix, il y moyen de donner un 10 cents à l’artiste et de faire de l’argent.
Pour avoir beaucoup lu sur la question des droits d’auteurs, je réponds à Julie, droits d’éditeur.