J’avais l’idée d’une série de billets portant le titre de « Ma vie en Linux ». Je ne la commençais pas car je trouvais que cette vie là, n’était pas encore très réelle.
Depuis plus de 6 ans que j’essaie de passer (ce qui veut dire se passer complètement ou presque de l’autre OS) à Linux, je sens que je suis de plus en plus près du but.
J’entends déjà mes amis B, P et P, G, et bien d’autres s’exclamer « Mais, André, tu y as mis du temps… ». Oui, j’y ai mis du temps. Je ne voulais pas me contenter d’une portion d’OS. Et la barre était haute puisque je travaille toujours sur des portables. Je refusais de ma passer du son, de la résolution prévue pour mon portable, de l’accès sans fil au réseau, etc. Or, sur mes portables (chanceux si les vôtres fonctionnaient du premier coup), il y avait toujours une chose qui clochait.
Je ne voulais pas, non plus, devenir programmeur ou le roi de ligne de commande. Tout ceci explique que cela m’a pris plus de 6 ans. J’y suis presque parvenu, et en partie, grâce à Ubuntu et Easy Ubuntu. Faut pas oublier qu’Ubuntu seul, c’est pas jojo. Pas de Flash, pas de Java, pas de MP3, pas de RM, etc… Bref, la vie de spartiate. Mais Easy Ubuntu, redonne aux anti ligne de commande, la joie de la navigation sur le Net sans efforts.
Si j’en donne le crédit à Ubuntu c’est qu’il a réussi à fonctionner correctement, et sans aide, sur le Dell Latitude D810 que j’utilise au travail. Mandriva s’y était cassé les dents, au point où je redémarrait la machine (oui, oui, la switch on/off) de 2 à 5 fois par jour. J’ai convaincu la boîte de me laisser essayer une autre distro, Ubuntu, en l’occurrence. Et le tour est joué, je suis redevenu stable. Bien sûr, une application se plante à l’occasion, mais je ne redémarre pas la machine pour autant. Je peux, enfin, sortir sur un projecteur ou un autre écran sans toutes sortes de simagrées.
Pour clamer que je vis vraiment ma vie en Linux, il me reste à faire fonctionner ma carte Wifi (une Linksys WPC54G) sur mon portable personnel, un Acer Travelmate, série 2100. Le pire c’est qu’elle fonctionnait sous Ubuntu 5.10 mais ne le fait plus sous 6.06. Ndiswrapper n’y fait rien, lui qui l’avait fait fonctionner sous 5.10. Comme quoi, Linux nous réserve toujours des surprises.
Finalement, je pense que je vais la faire cette série de billets sur ma vie en Linux.
On commencera peut-être par la belle question » Pour ou contre les drivers propriétaires livrés avec les distributions? » Moi, je suis à 100 % pour. Et vous?
Je commence ma vie en Linux… et vous?
Je fais parti de ceux qui ont toujours été chanceux avec leurs machines. Je prends une distro (Debian depuis 6 ans, avant, c’était slackware et red hat), je mets la galette dans le lecteur, « and I let it do its thing ». Tellement que tous mes amis sont jaloux 🙂
J’utilise la vieille version de Debian, Sarge, qui vient avec Firefox 1.0.4, OpenOffice 1.x, etc. Pourtant ça ne m’empêche pas de travailler au jour le jour et pas seulement via la ligne de commande.
Ton commentaire sur Easy Ubuntu m’a fait sursauté. Surtout de mettre Flash et MP3 en opposition à la ligne de commande. Ce n’est pas une question d’interface. Flash et MP3 sont propriétaires, rien à voir avec le choix GUI ou CLI.
Si les distributions ne viennent pas avec ces produits propriétaires, ce n’est pas pour rendre la vie plus difficile à ses utilisateurs. Après tous les utilisateurs sont libres d’arriver à leur solution (quelqu’un a bien préparé Easy Ubuntu). Une chose est sûre, jamais une distribution ne va empêcher l’utilisation de logiciels propriétaires sur notre machine.
Finalement, à propos des drivers propriétaires livrés avec les distributions… techniquement, chaque pilote est lié au noyau GPL. Cette licence ne permet pas de lier du code propriétaire à du code libre. Peut-être qu’un noyau *BSD est plus approprié pour le genre de distribution que tu souhaites.
Bonne chance avec ta vie sous GNU/Linux. Je n’ai qu’un souhait, que ça t’amène à une vie en logiciels libres 😉
Merci de tes commentaires, Robin. Je crois que tu as mal interprété une partie de mon propos.
Quand je parle de Flash et de la ligne de commande, je voulais dire que sans Easy Ubuntu, il faut souvent retourner à la CLI pour installer ces librairies. Et là, une partie des utilisateurs potentiels de Linux abandonne. Le mérite d’Easy Ubuntu c’est de permettre aux novices de réaliser des installations qui, autrement, dépasserait probablement ses capacités.
De plus, je crois que si on veut vraiment que le grand public non spécialiste vienne à Linux, il faudra être moins puriste et fournir des drivers et des librairies (comme Quicktime, Real, etc.) directement à partir de la distribution. C’est ce que fait Linspire (et Freespire). Cela soulève des controverses, je le sais. Mais en ce qui me concerne, je suis d’accord avec cette approche.
Finalement, je ne crois pas que d’ajouter les drivers comme le fait Easy Ubuntu viole la GPL car, à ma connaissance, Easy Ubuntu ne recompile pas le noyau, donc ces drivers ne sont pas incorporés au noyau.
Au plaisir de discuter de tout cela en personne, un de ces quatre matins.
Je comprenais mal, en effet. C’est pour ça que j’exprimais ma surprise.
Linuxien vs puriste, c’est une belle image. Le grand public ne veut pas Quicktime, Flash ou Real. Il veut que ça bouge, bling bling. Rien empêche de distribuer des logiciels propriétaires et codecs brevetés. Il faut comprendre ce choix par contre. Pour moi, Linux rime encore avec logiciel libre, mais pour d’autres (y compris Linus lui-même), il s’agit d’un logiciel. La GPL fait bien plus que permettre la transmission de code, elle permet la transmission de valeurs.
Pour ma part, l’ensemble des logiciels qu’on nomme souvent « Linux » n’aurait pu exister sans ce modèle de développement (libre). Alors roulez des logiciels propriétaires s’ils vous conviennent, mais comprenez bien les répercussions de votre choix et les libertés que vous mettez de côté pour profiter de ces logiciels propriétaires. Le libre est un processus, pas un produit.
Il faudra bien se rencontrer un jour, en effet 😉
Mon laptop marche tres sous Ubuntu sans probleme. Du reste je choisi le matériel dans ce sens. Ma liberté et mes convictions ont plus de prix que les quelques dollars qui permettent d’avoir un matériel plus adapté, mis si je paye 3 taxes sur le dit matériel: la GST, la PST et la taxe Microsoft sur le logiciel ajouté.
Pour en revenir a MP3, tu n’a meme pas besoin de Easybuntu. Les décodeurs sont dans multiverse, et c’est du logiciel libre, même si encombré de brevets logiciels, dont leur validité reste a prouver (je ne négocie pas avec des terroristes).
Quand à Flash, il faut pas mettre ca sur le dos de Linux. L’editeur de Flash ne supporte pas Linux puisqu’il n’a pas fait de mise à jour depuis 2 version, et en plus ce n’est même pas un graticiel: en cliquant OUI sur la licence, vous autorisez Macromedia/Adobe a auditer votre système à vos frais pour vérifier que vous respectez bien la licence. Comprenez que ca devient difficile a ce niveau de le distribuer. Je vis très bien sans Flash.
Mais j’oubliais que militer pour le logiciel libre passe par militer pour l’utilisation de technologies propriétaire sur le web (Flash) et encourager le dépot de brevets logiciels, invalides au Canada.
J’oubliais: les drivers prorpiétaire dans le distributions Linux, je suis contre. C’est aussi une violation de la licence GPL du kernel, et ca c’est plus grave.