Mes tutoriels

Mon travail des dernières années, particulièrement quand je m’occupais du site Zone libre en éducation, m’a amené à produire des tutoriels.  Les sujets, pour la plupart, concernent les logiciels libres.  Au début, ils prenaient la forme de texte et par la suite, je me suis essayé aux tutoriels animés sous forme de captures d’écran.

La loi sur le droit d’auteur attribue à l’employeur les droits sur le travail accompli par un employé salarié.  Je ne peux donc en réclamer les droits.  Heureusement, la plupart furent publié sous licence libre.

Le site Zone Libre en éducation sera complètement fermé dans quelques jours ou semaines, c’est pourquoi j’en fait une liste, à la fois pour moi et pour tous ceux qui s’intéressent aux tutoriels sur le libre.

Note : VLC ouvre et lit facilement les fichiers OGG.

Tutoriels sur l’utilisation de GIMP

Découper une image en calques avec Gimp
Tutoriel vidéo au format OGG

Des fonds transparents pour vos cliparts grâce à GIMP
Tutoriel vidéo au format OGG

Éliminer les yeux rouges dans vos photos avec GIMP (version sonore, version texte)
Tutoriels vidéo au format swf

Ajustez l’exposition de vos photos avec GIMP

Pour les photos sur-exposées (version sonore, version texte)

Pour les photos sous-exposées (version sonore, version texte)

Ajustez la perspective avec GIMP (version sonore, version texte)

Redressez vos photos avec GIMP (version sonore, version texte)

Tutoriels sur l’utilisation d’Audacity

Supprimer un bruit de fond avec Audacity
Tutoriel vidéo au format OGG

Tutoriels sur l’utilisation d’Avidemux

Visionner vos vidéos à l’envers grâce à Avidemux
Tutoriel vidéo au format OGG

Tutoriels sur l’utilisation d’OpenOffice.org

Créer des banderoles papier avec Draw
Tutoriel vidéo au format OGG

Impression d’étiquettes avec OpenOffice.org
Tutoriel vidéo au format OGG
Fichier de démonstration pour illustrer l’impression d’étiquettes

Tutoriels sur l’utilisation de VLC

Convertir des fichiers audio avec VLC
Tutoriel vidéo au format OGG
Réalisé avec une ancienne version de VLC sous Linux

Tutoriels sur l’utilisation d’Infra Recorder

Graver une image ISO
Tutoriel vidéo au format OGG

ACTA, une menace pour la liberté et pour Internet

J’ai parlé à l’occasion d’ACTA pour dénoncer cet accord négocié en secret, dans le dos des citoyens, par une douzaine de pays développé.  La vidéo qui suit est certes un peu alarmiste mais elle représente jusqu’ou peut aller un tel accord si on pousse la logique des ententes signées.

Je crois vraiment qu’il faut s’opposer à l’ACTA autant pour le contenu de l’entente que pour la façon antidémocratique de sa négociation.


[faites tourner] ALERTE CITOYENNE: NON À ACTA STOP AU KRAKEN
envoyé par partipirate. – Regardez les dernières vidéos d’actu.

Merci Google pour WebM

Ceux qui me connaissent vont s’étonner de me voir remercier publiquement Google.  On sait comment je me méfie du vaste monopole sur les données numériques que Google est en train de constituer.

Dans la controverse sur la balise vidéo du HTML5, on espérait tous (les tenants du libre) que H264 (alourdis de brevets logiciels) ne deviennent pas la norme de facto pour cette balise.

On savait que Google avait acheté la compagnie à l’origine du codec VP8 mais on ignorait s’ils allaient le libérer.  C’est maintenant fait et de brillante façon en organisant tout un environnement WebM qui s’appuie sur VP8 (libéré), Vorbis et Matroska.  Les développeurs du libre vont pouvoir respirer un bon coup et pouvoir continuer à proposer de beaux produits libres pour exploiter la vidéo en ligne.

En regardant la liste des compagnies qui se sont jointes à l’aventure WebM on ne peut que se réjouir.  Dommage pour Apple qui a choisi le mauvais cheval.  Il y aura encore du H264 sur la toile mais ce ne sera pas le codec dominant.

Une fois n’est pas coutume, Merci Google pour le WebM 😉

Le libre… Une demande spéciale

J’apprends, ce matin, sur le Framablog (toujours lui) que l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) de France qui commandite une exposition sur la contrefaçon refuse carrément qu’on y expose un texte sur le libre.  Censure!  sans contredit car le libre, à ce que je sache n’est pas de la contrefaçon et est parfaitement légal.  Il s’appuie même sur nos lois sur le droit d’auteur.  Vous trouverez les détails de l’affaire sur le Framablog.

L’auteure du texte censuré, Isabelle Vodjdani, nous demande, en guise de protestation contre la censure de l’INPI de diffuser le texte dont elle est l’auteure et qui devait se retrouver dans l’exposition.  Son texte est placé sous licence Art libre, vous pourrez donc m’imiter.

Voici son texte.

Isabelle Vodjdani – 20 avril 2010 – Transactive.exe

« La vraie expo qui parle du faux » se soucie peu de parler vrai.

Résumé : Une exposition aux intentions pédagogiques sur la Propriété Intellectuelle, décrit toutes les formes de contrefaçon mais censure les informations se rapportant aux pratiques licites du Libre et de l’Open-Source. Si on avait voulu faire l’apologie des pratiques illicites on ne s’y serait pas mieux pris !

Le libre, un phénomène en expansion

Dans le cadre du droit d’auteur qui protège les créations littéraires et artistiques, un nombre croissant d’auteurs choisissent de mettre leurs œuvres à la disposition du public avec un type de contrats bien spécifiques qu’on appelle des licences libres. Ces licences autorisent quiconque à diffuser des copies de l’œuvre. Elles l’autorisent également à publier sous sa propre responsabilité d’auteur des versions modifiées de l’œuvre. Ces autorisations sont assorties de deux conditions :

  • Premièrement, il faut mentionner l’auteur de l’œuvre initiale et donner accès à ses sources
  • Deuxièmement, les copies ou versions modifiées de l’œuvre doivent être publiées avec les mêmes autorisations.

Les œuvres libres sont nécessairement divulguées avec une licence qui garantit ces conditions. Parmi ces licences, on peut citer la GNU GPL, pour les logiciels, et la Licence Art Libre, pour les œuvres culturelles. Le domaine des œuvres libres n’est donc ni une zone de non droit ni assimilable au gratuit. D’ailleurs les anglo-saxons associent le mot français « libre » au mot « free » pour écarter toute confusion, car il y a des œuvres gratuites qui ne sont pas du tout libres, et il y a des œuvres libres payantes.

On parle aussi du « monde du libre » pour désigner l’ensemble des acteurs qui participent à la promotion et au développement du domaine du libre. Ce mouvement s’inspire des usages qui régissent la circulation des connaissances dans les milieux académiques. Mais depuis 1983, ce sont les développeurs de logiciels qui sont à l’avant-garde de ce mouvement et de sa formalisation juridique, car dans ce secteur d’activité la nécessité d’innovation est constante et les utilisateurs ont tout intérêt à mettre la main à l’ouvrage pour améliorer les défauts d’un logiciel ou l’adapter à leurs besoins. Ainsi, ils deviennent à leur tour auteurs.

Ce modèle de développement correspond aux aspirations d’une société démocratique composée de citoyens qui apportent une contribution constructive à la vie publique et ne se contentent pas d’être seulement gouvernés. L’intérêt que suscite le Libre est donc d’abord d’ordre politique. Cet intérêt est exacerbé par le fait que les législations de plus en plus restrictives sur le droit d’auteur évoluent à contresens de l’intérêt du public et deviennent des freins pour la création. Dans ce contexte, les licences libres apparaissent comme une issue légale et pragmatique pour constituer un domaine dans lequel les obstacles à la diffusion et à la réutilisation créative des œuvres sont levés.

Dans le domaine de la création artistique et de la publication scientifique, le modèle du libre correspond aussi à une réalité sociale. C’est l’émergence d’une société d’amateurs qui, à la faveur d’un meilleur accès à l’éducation, au temps libre, aux moyens de production et de communication, s’invitent sur la scène en bousculant parfois les positions établies. Ces amateurs sont les vecteurs, les acteurs et les transformateurs de la culture, ils en sont le corps vivant ; sans eux les œuvres resteraient « lettre morte ».

Depuis le 19ème siècle, avec la création des musées et la naissance du droit d’auteur, notre culture a privilégié les moyens de la conservation pour assurer la pérennité des œuvres. Aujourd’hui, les supports numériques et internet sont en train de devenir les principaux moyens de diffusion des œuvres. Certes, internet est un puissant moyen de communication, mais il n’a pas encore fait ses preuves en tant que moyen de conservation. Ce qui se profile avec le modèle du libre, c’est que parallèlement aux efforts de conservation dont le principe n’est pas remis en cause, une autre forme de pérennisation retrouve sa place dans notre culture ; il s’agit de la transmission, qui fonde aussi la tradition. Or, l’acte de transmission passe par un processus d’appropriation (on ne peut transmettre que ce qu’on a déjà acquis ou assimilé), et cela implique des transformations qui font évoluer les œuvres. C’est la condition d’une culture vivante, une culture portée par des acteurs plutôt que supportée par des sujets.

Copyleft : Isabelle Vodjdani, 20 avril 2010, ce texte est libre, vous pouvez le copier, le diffuser et le modifier selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org.

La fin d'une belle aventure…

Certains se souviendront de mon enthousiasme quand j’ai quitté Carrefour éducation pour oeuvrer à plein temps dans la promotion du logiciel libre en éducation.  Le projet était unique au Québec et probablement dans la francophonie.  Une société sans but lucratif décidait de consacrer des ressources financières pour promouvoir l’utilisation des logiciels libres sur les ordinateurs des enseignants et des élèves.  Quatre ans plus tard, c’est la fin de l’aventure.  Le site Zone libre en éducation, point d’appui des efforts de promotion et de support du libre de la société où je travaille, a cessé le 5 février 2010 d’être mis à jour.   Ce qui équivaut à sa fermeture.  Heureusement, la compilation de logiciels libres Colibris n’est pas touchée pour l’instant.  Son responsable — moi — est muté à de nouvelles fonctions.  En effet, je retourne pour la majeure partie de mon temps à Carrefour éducation, j’en consacrerai une plus petite à la mise à jour de la compilation Colibris.

Que s’est-il passé?  Difficile de faire un post-mortem éclairé.  Il est évident qu’un projet comme Zone libre en éducation et Colibris engendrent des frais.  Cette donnée n’est pas une surprise.  Quiconque oeuvre dans l’univers du libre sait que les revenus ne viennent pas des logiciels libres sur les postes de travail. Bien peu de services peuvent  être facturés dans ce secteur.  On le sait, les entreprises qui profitent financièrement du libre le font dans le secteur des logiciels destinés aux entreprises.  On facture surtout des services d’installation, d’intégration et de support.  Les commissions scolaires n’ont pas toutes besoin de ces services pour mettre des logiciels libres sur les ordinateurs des écoles.  Par contre, certaines appréciaient l’appui de Zone libre et de Colibris pour les soutenir dans leurs efforts d’implantation.  Zone libre faisant la veille pour eux, dénichait ou produisait des tutoriels pour faciliter la formation des enseignants et leur proposait une compilation prête à être distribuée.

Pourquoi alors fermer Zone libre?  La réponse ne m’appartient pas.  Je ne peux que faire des conjectures.  On n’a pas réussi à transférer une partie du fardeau financier sur d’autres épaules.  Ce qui aurait été logique puisque la Société doit faire ses frais, à défaut de faire des profits.  Cette partie de ses activités profitait à toute la collectivité et plus particulièrement aux commissions scolaires.  Celles-ci auraient pu se partager une partie de la facture.  Ce ne fut pas fait.  La visibilité de Zone libre et de Colibris aurait pu servir de carte de visite pour offrir des services « facturables » à partir de logiciels libres.  C’est possible puisque plusieurs commissions scolaires donnent des contrats à des sociétés de services libres québécoises…  Je ne peux que déplorer que le milieu éducatif québécois ne dispose plus d’un site d’information et de vulgarisation sur les alternatives en matière de logiciels libres destinés aux enseignants et aux élèves. Je vous laisse poursuivre la réflexion de votre côté…

Pour réussir dans le libre, il faut en prendre les moyens.  Zone libre le proclamait.