Le "top ten" des logiciels libres…

Sur le blogue de CNET, on trouve une liste des 10 logiciels libres qui peuvent remplacer adéquatement des logiciels propriétaires. L’idée derrière cette liste c’est de montrer qu’on peut économiser des centaines de dollars. La liste est bien faite et donne pour chacun des logiciels le pour et le contre. L’auteur réussit à rester objectif.

Allez comparer votre opinion à celle de l’auteur.

C’est ici.

De Charybde en Scylla ou de Microsoft à Google

Microsoft est décrié par tout le milieu du logiciel libre. Ce monopole choque par son omniprésence et son désir de dominer l’informatique mondiale. D’un autre côté, les gens, y compris le milieu du logiciel libre, sont tolérants, sinon en admiration devant les réalisations de Google. Pourtant Google est devenu un empire aussi puissant que Microsoft.

Logo de gOSLa sortie récente d’un système d’exploitation basé sur Ubuntu et nommé gOS préfigure ce que pourrait devenir le « monopole » Google. En effet, gOS est une vitrine pour toutes les applications développées par Google. Elles s’y retrouvent toutes : barre d’outils, Picasa, Google Earth, Google doc, Blogger, etc. C’est hallucinant. Le Windows de base ne contient pas autant d’applications signées Microsoft.

Cet OS équipe déjà des ordinateurs vendus à 199 $ dans les Wal-Mart américains. gOS ne s’annonce pas comme une initiative directe de Google quoique le site est muet sur les origines du groupe nommé Thinkgos. Impossible de savoir si Google soutient ce projet en sous-main.

En politique on lance souvent des ballons d’essai, je ne serais pas surpris d’apprendre que c’est un ballon d’essai pour Google. Ce qui m’étonne le plus c’est de voir l’engouement de beaucoup d’adeptes du libre pour tout ce qui provient de Google. Firefox est financé à plus de 80 % par l’entente faite avec Google pour mettre le moteur de recherche comme page d’accueil par défaut dans le navigateur. On m’a même rapporté que certains seraient heureux qu’on propose à nos Commissions scolaires d’équiper leurs serveurs de toutes les applications Google et que cela serait quasi-suffisant pour l’intégration des TIC à l’école.

Bill Gates doit être jaloux. Un monopole finit toujours par agir en monopole et Google essaie de monopoliser le Web, le réveil sera brutal pour plusieurs. C’est pourquoi je fais un usage modéré de Google 😉

Regardez bien ce bureau du gOS… il préfigure peut-être l’avenir.

Le bureau du gOS

Ajout du 18 novembre 2007

Sur le site de Linux.com, on trouve un essai complet et commenté de gOS. Cela confirme qu’il pourrait avoir un certain succès.

Pour lire l’article, c’est ici.

Jos Bleau ne collectionne pas les vieilles autos

J’ai déjà comparé l’utilisation de Linux à la possession d’une auto où mon célèbre Jos Bleau ne voulait pas faire la mécanique lui-même. Ce matin je tombe sur un article qui raffine cette comparaison. Pour lui, l’utilisateur de Linux est semblable au collectionneur d’autos anciennes (dites classiques). Si vous aimez ce genre de comparaison, allez lire Why Running a Linux PC is a Lot Like Owning a Classic Car de Adrian Kingsley-Hughes.

Ceci dit les récentes versions d’Ubuntu, de Mandriva et de Fedora que j’ai  installées se rapprochent de plus en plus des voitures de séries.

Les Gibbons ne foutent pas toujours le bordel…

Ce billet de Nelson Dumais m’a interpellé. Sous le titre de « Quand les gibbons foutent le bordel! », l’auteur raconte comment s’est passé son passage de Ubuntu 7.04 à Ubuntu 7.10. Son titre laisse entendre que c’est de la m… mais son article raconte presque le contraire. Je m’explique.

On ne sait pas si cette installation fut faite « par-dessus » 7.04 ou à partir de zéro. On sait tous que l’installation d’un OS par-dessus l’ancien nous réserve toujours des surprises et pas toujours des meilleures. Quand je suis passé de 6.06 à 7.04, cela s’est bien passé sur un ordi et très très mal sur un autre. Première imprécision de son article.

À lire la description que Nelson Dumais fait de son ordinateur, il me semble que c’était téméraire d’essayer d’y faire fonctionner Compiz Fusion. J’avoue, que chez-moi, je me contente souvent de l’adaptateur vidéo de la carte maîtresse mais je ne m’étonne pas qu’elle ne fasse pas de miracles. D’ailleurs, il qualifie lui-même son adaptateur de « patente à gosses ». À qui la faute? La carte vidéo ou Gusty?

Ensuite, il reproche à ce Gibbons de ne pas réussir à utiliser la zone audio-vidéo de Radio-Canada. Là, c’est de la désinformation. Il est de notoriété publique que cette nouvelle zone audio-vidéo de R.-C. est tellement orientée Windows qu’il est difficile de s’en servir avec un Mac et quasi-impossible avec Linux. Je me suis plaint, dès le début, à Radio-Canada, sans grands résultats. Les captures d’écran qu’il nous propose montrent bien qu’il doit utiliser un subterfuge, l’extension MediaPlayer Connectivity pour visionner les vidéos de Radio-Canada. J’ai essayé moi-même cette extension de Firefox sans grand succès. Je connais un collègue qui semble y arriver avec la même extension. Le coupable… c’est clair, ici, c’est Radio-Canada. Une chaîne publique devrait utiliser une technologie « universelle ». Gibbons n’est pas pire que les autres distributions avec lesquelles j’ai essayé de visionner R.-C., soit Mandriva 2007 et Fedora 7.

Pourquoi un titre aussi partial pour cet article quand on trouve des phrases comme celles-ci dans l’article?

« un système d’exploitation Linux qui m’a impressionné pas sa vitesse et la facilité avec laquelle il a reconnu ses périphériques (Aux douches Vista !) »

« Je vais passer sous silence certaines nouveautés que j’ai pu observer, par exemple un outil de recherche interne (Desktop applet) apparemment assez efficace… »

« Je vais également glisser rapidement sur le fait que l’installation, avant que je n’ai eu à commencer ma configuration manuelle, se soit passée en moins de 20 minutes. »

 » on voit la richesse des langues offertes pour le Canada »

Il me semble que cela aurait mérité un titre plus neutre.

J’ai installé 7.10 sur un ordi de bureau (Un Optiplex de Dell), carte son et carte vidéo de la carte maîtresse, 1 Go de RAM, une carte sans fil PCI. Tout fonctionne à merveille, son, vidéo (les effets de base de Compiz), mes deux imprimantes, etc. XSane ne peut piloter mes deux numériseurs, et ce n’est pas le Gibbon qui ne veut pas mais XSane (c’est mentionné sur leur site). Comme j’ai cessé depuis longtemps de fréquenter Radio-Canada sous Linux, je ne peux dire si cela fonctionne. J’installe des distributions depuis 1999 et c’est la meilleure expérience que j’ai eu jusqu’ici. À ce sujet, lire ce billet et celui-ci.

Pour conclure, je dirais que Linux n’est pas encore tout à fait prêt pour Jos Bleau mais que de nouvelle distribution en nouvelle distribution on se rapproche de l’objectif. Pour paraphraser Nelson Dumais, disons que c’est de moins en moins le bordel.

Jos Bleau va bientôt pouvoir utiliser Linux

On connaît mon intérêt pour Jos Bleau (le Dupont des québécois). Je prétend que Jos Bleau ne pourrait pas utiliser Linux à moins de connaître un ami, un peu geek, qui l’aiderait à tout mettre en place.

À chaque nouvelle version des distributions de Linux, on se rapproche de Jos. C’est le cas avec Ubuntu 7.10. Je viens de l’installer (sur un poste de bureau, pas un portable). Étonnant de simplicité. Il reconnaît presque tout. Installe les imprimantes presque les yeux fermés. Il propose l’installation de codec non-libres quand il tombe sur un fichier qui les utilise. Bref, une grande percée dans la facilité d’utilisation.

Il reste des zones plus sombres… Aucun de mes deux numériseurs n’est reconnu. Impossible d’utiliser avec MythTv ma carte de capture vidéo (ConvertX de Plextor). Pourtant sur les listes de discussion, on prétend que c’est possible. MythTV s’installe comme une promenade dans la jungle. On ne comprend pas la moitié de ce qu’il faut faire.

Malgré tout, il faut se réjouir de voir le progrès qui se fait d’une distribution à l’autre.