Contenu de qualité… sur le Québec

Le Devoir de ce matin offre quelques articles sur les encyclopédies en ligne.  Une belle réflexion sur nos sources d’information.  Un article sur Wikipédia nous apprend que le contenu sur le Québec est de qualité très inégale.  On mentionne aussi la frilosité de nos organismes publics quant au partage des images et photos qu’ils possèdent.  Une grande pauvreté iconographique en résulte dans les articles du Québec.

Un second article relate l’aventure de l’encyclopédie en ligne québécoise, l’Agora.  Jacques Dufresne son initiateur réfléchit sur les impacts du « rouleau compresseur » Wikipédia sur les autres sources de savoir encyclopédique.  Comme toujours, la réflexion de Jacques Dufresne nous force à nous interroger sur nos propres habitudes.   Dans la foulée de cette réflexion on nous fait connaître deux sources de textes québécois sérieux et solides : Les Classiques des sciences sociales et le Bilan du siècle.

Trois sites exceptionnels que je vous laisse découvrir.   Comme le souligne Jacques Dufresne l’omniprésence de Wikipédia dans les résultats de recherche masque l’existence de ces sources très fiables d’information.  Il faudrait prendre la bonne habitude de s’y référer plus souvent.

Google contrôle déjà sans le vouloir notre accès à l’information.   Dufresne n’hésite pas à parler de domination culturelle.

Ce contenu a été publié dans Culture libre, Mondialisation, Suggestion de lecture. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

3 réponses à Contenu de qualité… sur le Québec

  1. Bonjour André,

    Les trois sites mentionnés sont effectivement d’une très grande richesse et ils mériteraient d’être connus plus qu’ils ne le sont. Cela dit, afin de faire un usage éclairé de L’Agora, je nuancerais l’affirmation «sources très fiables d’information». À mon avis, la différence la plus fondamentale entre Wikipédia et l’encyclopédie de L’Agora en est une d’orientation philosophique. L’un des principes fondateurs de Wikipédia, c’est que les articles se doivent d’être développés de la manière la plus impartiale possible en tentant de tendre vers un idéal de «neutralité de point de vue» (NPOV), alors que sur L’Agora, ils refusent de s’en remettre à un traitement impartial des sujets (l’impartialité semblant être ramenée tantôt à un «éclatement du savoir», tantôt à un relativisme) et ils optent plutôt pour un parti pris ouvertement affiché dans leur Chartre (les articles devant respecter ce parti pris). Par exemple, comme je l’ai déjà évoqué ailleurs, l’article de L’Agora sur la «philosophie» opte pour un parti pris (qui en fait une question de «purification personnelle») qui peut certes se défendre, mais qui se trouve à exclure de la philosophie divers pans non négligeables de l’histoire de la philosophie… Refuser l’impartialité au nom d’un parti pris, ça se défend, mais c’est réducteur lorsqu’il s’agit de faire état d’un sujet. D’une certaine manière, l’Agora constitue davantage un regroupement d’essais (au sens littéraire du terme) qu’une présentation encyclopédique impartiale. Ça n’enlève pas l’intérêt de cela (ma bibliothèque personnelle comprend bien plus d’essais que d’encyclopédies), mais il faut être conscient que ce n’est pas pour autant des informations neutres ou complètes (un article comme celui traitant d’«Internet» est évident à cet égard).

    L’autre différence concerne évidemment leur degré d’ouverture. Dans le cas de Wikipédia, on peut facilement comprendre que son ouverture implique que ce qu’on y retrouve est d’une qualité variable. En ce sens, c’est sain de rappeler que ça peut être un bon point de départ, mais que ça ne peut pas être considéré comme une source en elle-même. Cela dit, dans une perspective éducative, je m’interroge sur la manière dont certains s’y prennent pour passer leurs idées : il y a tout de même des choses qui continuent de surprendre – et qui donnent à penser.

  2. André Cotte dit :

    Merci Patrice pour ce commentaire éclairant. Ce que j’ai surtout retenu c’est le fait que l’omniprésence de Wikipédia dans les résultats de recherche « cache » souvent d’autres sources d’information.

    J’avais sursauté en lisant la page sur la politique d’utilisation des textes du site Les Classiques des Sciences sociales. Je crois qu’il faudra s’habituer à cette « liberté » de publication que permettent les licences Creative Commons et les sites de cocréation.

  3. Je suis d’accord avec toi André, nous devons prendre conscience qu’il importe que la forte présence de Wikipédia dans les résultats de recherche ne nous fasse pas pour autant passer à côté de ce qui est moins visible.

    En ce qui concerne la politique d’utilisation des «Classiques des sciences sociales», ça donne effectivement tout un choc, d’autant plus qu’on aurait pu espérer que la motivation fondamentale était de rendre accessibles les œuvres classiques (qui plus est dans le «domaine public») et de faciliter leur circulation… Il reste encore bien du travail pour qui veut mieux comprendre et faire comprendre ce que peuvent apporter les «licences libres» d’un point de vue éducatif. 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.