Curieux titre pour un blogue qui parle surtout de logiciels et de culture libre. C’est pour faire un parallèle avec les logiciels sur notre poste de travail et les logiciels « Web ». Depuis un bon bout de temps, on ne cesse de nous rabâcher que l’avenir est au « tout Web »: logiciels, espaces de stockage, etc… On m’a même confié que dans une C.S. (et probablement dans beaucoup d’autres), la raison qu’on donne pour refuser d’installer des logiciels (sur CD ou… oui, disquettes) sur les postes des classes de maternelles c’est que les logiciels sur le poste de travail ce n’est pas réforme! Le Web le serait semble-t-il, lui.
Et pourtant, on pourrait s’interroger sur ce qui n’est pas réforme dans l’utilisation intelligente de Lopart ou de l’Atelier d’écriture! Et que dire des extraordinaires logiciels de la compagnie Kutoka (Mia et compagnie). À l’inverse, j’ai vu beaucoup de sites Web dédiés aux tout-petits reprenant, en beaucoup moins « cute », des concepts que les bons éditeurs de logiciels offraient il y a déjà près de 15 ans. Quinze ans plus tard, les copies Web de ces logiciels sont infiniment moins achevées. La télévision, à ses débuts, croyait, à tort, faire disparaître la radio. La radio ne s’est jamais aussi bien portée. Bien sûr, elle fait ce pourquoi elle est le mieux adaptée.
Je crois que le tout au Web recèle des aspects qu’on ne veut pas voir. Contrôle de nos contenus par des entités dont on ignore les buts véritables. La pub ne paiera pas toujours tout ce qu’on nous offre. Et même si elle le faisait, serions-nous d’accord de subir cette avalanche d’incitation à la consommation dans une époque où l’avenir de la planète, et partant de nos enfants, exige qu’on soit plus parcimonieux dans notre appropriation des ressources planétaires. Sommes-nous prêt à payer mensuellement des services qu’on pourrait ne pas payer (si le logiciel est libre) ou payer une fois pour toute? Serons-nous coupé de nos documents en ligne, la journée où nous n’aurons plus les moyens de payer la mensualité (à la retraite, par exemple).
On pourrait continuer dans ce sens mais vous voyez où je veux en venir. Essayons de définir ce qui est préférable de laisser sur notre poste de travail et ce qui devrait se trouver sur le Web. Je n’ai pas de réponses définitives à cette question mais je préfère partir du principe que le mieux n’est pas de faire du tout au Web.
Et vous qu’en pensez-vous?
«On m’a même confié que dans une C.S. (et probablement dans beaucoup d’autres), la raison qu’on donne pour refuser d’installer des logiciels (sur CD ou… oui, disquettes) sur les postes des classes de maternelles c’est que les logiciels sur le poste de travail ce n’est pas réforme! Le Web le serait semble-t-il, lui.»
Cela me surprend énormément. Qui donc décide de ce qui est « réforme » ou pas? Les technologies (et j’ajoute les livres, le tableau noir, etc) ne sont ni « réforme » ni « anti-réforme », c’est ce qu’on en fait qui l’est.
Un service pédagogique qui décrèterait qu’un logiciel est anti-pédagogique devra se lever de bonne heure pour m’en convaincre. Même un exerciseur a sa place dans des activités faisant partie de SAE.
M’enfin… Nous sommes en 2008 mais certaines mentalités sont encore en 1900.
Les enseignants n’ont plus de pouvoir sur les ordinateurs de leur classe ou du labo. Ils doivent donc travailler avec ce qui est approuvé.
Notons qu’il y a quand même quelques logiciels d’installés dans l’école en question. Il s’agit des logciiels qui font partie du « pack » approuvé CS ou… DI. Pas question d’en installer d’autres en cours d’année.
Bonjour André.
J’avais un problème similaire… J’ai installé Ubuntu sur mes deux postes en classe et les SI ont cessé de les regarder :o)