La Voix du libre à l’AQUOPS

J’ai déjà parlé sur ce blogue de l’AQUOPS et de l’émission La Voix du libre.  L’AQUOPS fut le sujet principal de la dernière émission de La Voix du libre sur les ondes de CKIA FM.  Je pense le plus grand bien des deux organismes.  J’ai donc apprécié ce rapprochement.

Le logo de l'AQUOPSLe colloque annuel de l’AQUOPS est depuis 29 ans le rendez-vous annuel des enseignants et conseillers pédagogiques intéressés à l’intégration des TIC en classe.  C’est déjà un exploit d’être encore là et pertinent.  Il y eut des moments difficiles mais toujours surmontés.  La société pour laquelle je travaille a aidé l’association à franchir de récents obstacles.  Tout comme l’ensemble du milieu scolaire québécois qui s’intéresse de plus en plus aux logiciels libres, le colloque de l’AQUOPS fait une grande place aux ateliers et présentations sur les logiciels libres.  Ce qui n’a pas échappé à Yannick Pavard de La Voix du libre.

Le logo de l'émission La Voix du libreLa courte histoire de l’émission La Voix du libre est, elle aussi, assez exceptionnelle.  Il n’est pas habituel d’entendre parler du logiciel libre à la radio ou à la télévision.  Imaginez une émission complète ne portant que sur ce sujet.  Une radio communautaire peut se permettre ce genre de pari.  On peut dire que le pari fut tenu.  Une première saison d’émissions d’une heure à chaque semaine suivi d’une seconde année d’émissions de deux heures tous les mois.  Tout cela par des bénévoles.  Bénévoles qui travaillent à temps plein ailleurs.  Chapeau à Yannick et ses collaborateurs.

La dernière émission, celle du 20 avril 2011, s’intitule  » L’AQUOPS 2011 et les logiciels libres  » Trois participants au dernier colloque de l’AQUOPS étaient en studio, Pierre Lachance, Claude Frenette et moi-même.  L’émission a porté à la fois sur l’intégration des logiciels libres dans les écoles et sur certains logiciels libres particulièrment pédagogique comme Scratch.  Le plus simple pour vous c’est d’écouter l’émission offerte en baladodiffusion au format libre .ogg et au format un peu moins libre .mp3.

On peut donc devenir un fidèle auditeur de la Voix du libre même si on habite hors de portée du signal radio de CKIA.  Grâce à la balado, je n’ai manqué aucune des émissions.

 

Élection fédérale 2 mai 2011.

Logo de la campagne du logiciel libre

Le gouvernement Harper vient de perdre la confiance de la Chambre des Communes, il y a belle lurette qu’il a perdu la mienne…  Cet homme et son gouvernement sont en train de changer complètement l’image du Canada autant à l’étranger qu’auprès de ses propres citoyens.  Sous Harper nous sommes devenus le voyou de l’environnement, un peuple plus belliciste que jamais, indifférent aux problèmes de contrôle volontaire des naissances par les femmes, champion du privé dans plusieurs secteurs.

Bref, vous devinez que je ne voterai pas conservateur.  En tant que membres de FACIL, je vais me mettre en campagne pour essayer de convaincre tous les candidats de mon comté, même le conservateur de s’engager en faveur du logiciel libre dans l’administration publique.  Je vous invite tous à faire cet effort auprès des candidats de votre comté.

Vous trouverez le formulaire à faire signer à vos candidats sur le site de FACIL

Google Books et le monopole de l’information

Après ma lecture de l’article sur le refus de l’entente entre les éditeurs et Google par un juge américain.  J’ai lu la plupart des commentaires sur l’article.  À ma grande surprise la plupart plaignait Google et trouvait les auteurs et les éditeurs mesquins.  Voici le commentaire que j’ai moi-même posté.

 » J’ai de la difficulté avec ceux qui pleurent sur le fait que Saint Google ne pourra plus faire bénéficier l’humanité de sa générosité.

L’immense monopole que Google est en train de se donner sur TOUTE l’information numérisée n’est pas une bonne chose pour l’avenir.  Je ne comprends pas que tant de gens soient aveugle à cela.

La facilité de recherche et d’accès au prix de la dictature, non merci!  »

Ceci dit, et écrit, il reste que le problème des livres dit « orphelins » me préoccupe grandement.  Tous devraient y avoir accès.  Mais le faire au détriment des auteurs et des éditeurs connus qui devraient accepter de gré ou de force les conditions de Google, NON.  L’opting out, c’est défendable quand tu sais que ton livre a été numérisé par Google… mais on ne te prévient pas nécessairement.

À mes yeux, le juge a raison et l’accord doit être peaufiné.

Le S2LQ vu par la Voix du libre

Alors que nous attendons toujours la publication des vidéos des présentations du Salon du logiciel libre du Québec (S2LQ), l’émission de CKIA, la Voix du libre offre déjà 7 entrevues réalisées au Salon.Logo du S2LQ

Parmi celles-ci, bien sûr, on trouve une entrevue avec Richard Stallman, l’invité vedette du Salon.  Le plus intéressant cependant ce sont les interviews avec des ouvLogo de la Voix du libreriers de la première heure du libre au Québec comme Robin Millette, Omar Bickel, Fabian Rodrigues et Mathieu Trudel.  Je vous laisse le soin de découvrir en parcourant le site des entrevues de la Voix du libre le rôle de chacune des personnes citées.

Laurent Bounin, le directeur de l’APELL et organisateur du S2LQ donne aussi une entrevue à Yannick Pavard de la Voix du libre.  Enfin, Ludovic Wassermann de l’Adullact nous présente son association de municipalités françaises utilisatrices de logiciels libres.

Un beau travail de Yannick Pavard qui mérite un détour.

Pourquoi je m’oppose à la loi C-32

Cadenas des DRMLe projet de loi C-32 se veut une modernisation de nos lois sur le droit d’auteur.  Plusieurs des changements proposés sont vraiment des modifications souhaitées.  En cette ère d’Internet et de réseaux sociaux, la loi ne peut faire comme si cela n’existait pas.

Tous ces changements positifs ne peuvent masquer la menace à nos droits que constituent les verrous numériques (DRM).  Or la loi confie, grâce à ces verrous, aux entreprises du multimédia et de la musique le pouvoir de modifier unilatéralement la loi.  En effet contourner (débarrer) un des ces verrous numériques fait de nous des criminels passible d’amendes et de prison.  Or, la loi nous permet des choses (le transfert de média, par exemple) que certains verrous nous interdisent. Voilà le mécanisme par lequel on met la loi dans les mains des industriels.  Je ne marche pas.

À cet effet, je reprends ici le texte reçu de la Canadian Coalition for Electronics Rights.  Je n’ai pas trouvé sa version française sur le site de la coalition c’est pourquoi je me permets de reproduire le texte de leur courriel.

Le 2 Juin 2010, le gouvernement du Canada a entrepris une étape importante vers la mise à jour le régime du droit d’auteur du Canada en introduisant le projet de loi C-32: Loi sur la modernisation du droit d’auteur. Bien que le projet de loi C-32 semble être plus souple que les précédentes tentatives de réforme du droit d’auteur, ce projet de loi est vicié à sa base par l’inclusion de strictes dispositions anti-contournement. Naturellement les Canadiens sont préoccupés par la facilité avec laquelle leurs droits sont écrasés par la protection absolue pour les verrous numériques incluse dans ce projet de loi et c’est à cet effet que la CCER a mis à jour son outil d’écriture en ligne.

Le projet de loi C-32 comprend des dispositions visant à lutter contre les activités de consommation tels que le décalage de format ou le décalage temporel, mais elles sont toutes soumises aux verrous numériques. Par exemple, les consommateurs pourront être autorisés expressément par la loi à extraire les pistes d’un CD vers des MP3 et les transférer vers leur iPod ou à sauvegarder du contenu numérique pour se protéger contre les pertes ou dommages. Cependant, il serait illégal pour un Canadien de transférer un film DVD obtenu légalement vers leur iPad pour pouvoir le regarder plus tard, puisque tous les films DVD disponibles commercialement emploient des verrous numériques, et le contournement de ces verrous est interdite en vertu du projet de loi C-32. C’est précisément cette protection générale des verrous numériques qui écrase les droits des consommateurs et des créateurs canadiens, y compris les droits nouvellement accordés fournis par le projet de loi C-32.

Votre député doit savoir ce que vous pensez sur la question quel que soit votre point de vue et même si vous l’avez déjà exprimé. Il est essentiel que les Canadiens expriment leurs préoccupations au sujet du projet de loi C-32 alors qu’il est encore ouvert à des modifications. Envoyez votre lettre aujourd’hui et de partager cet outil avec vos amis, votre famille et collègues de travail pendant que nous avons encore l’occasion.

Cette position n’est pas sectaire et met en lumière la fragilité de nos droits dans le monde du numérique.  J’ai protesté personnellement par courriel auprès de ma député et des ministres concernés.

Vous pouvez utiliser le site de la coalition pour envoyer plus simplement votre protestation.  La version française de la lettre proposée est ici.