Quand les mots n'ont plus de sens

« Ubuntu 6 super mais pas de son et comment connecter en Wifi », ce titre coiffait un message sur un forum dédié aux logiciels libres.

Je ne suis plus capable de lire ce genre de déclaration sans sursauter. C’est pas vrai que c’est super si tu peux pas écouter le son de ton ordi, ni te brancher à Internet. Il y a un bout à se conter des histoires… Si un client d’un iBook ou d’un portable sous Windows n’arrivait pas à écouter le son, ni à se brancher à Intenet, oserait-il dire « C’est super! » NON.

Je suis un adepte du libre et de Linux. J’utilise mes partitions Linux au bureau et à la maison plus souvent que mes partitions Windows mais j’ai l’honnêteté de dire que c’est pas encore super… On travaille très fort (trop fort) pour arriver à les utiliser sans restrictions.

Je dirai « c’est super » quand ce le sera vraiment.

Eric Raymond choisit son camp

Le milieu du logiciel libre est divisé, c’est le moins qu’on puisse dire, sur la nécessité de fournir des pilotes (drivers) propriétaires avec les distributions Linux les plus populaires.

J’ai déjà eu l’occasion de dire que je me rangeais dans le camp de ceux qui prétendent qu’il est important de livrer un OS qui fonctionne « au sortir de la boîte » si on veut recruter des adeptes de Linux parmi les non-techies (non-geeks).

Eric Raymond, co-fondateur de l’Open Source Initiative et auteur de La Cathédrale et le bazar vient de se ranger dans ce camp en acceptant de faire partie du Freespire Leadership Board.

La distribution Freespire, dérivée de Linspire, propose une distribution Linux gratuite qui comprend les pilotes propriétaires de plusieurs périphériques pour lesquels il n’existe pas encore de pilotes libres. De plus, on y retrouve des logiciels gratuits mais propriétaires comme QuickTime, RealPlayer, etc.

Si vous lisez la langue de Shakespeare vous aurez plus d’informations en lisant les articles en anglais de Wikipédia sur Eric Raymond et l’Open Source Initiative.

Tout en ne cautionnant pas toutes les idées d’Eric Raymond, surtout celle concernant les armes à feu, je crois que sa position sur l’inclusion de pilotes propriétaires dans les distributions Linux destinées au grand public est juste.

Automatix… vous connaissez?

Je viens de trouver une mention d’Automatix en parcourant le forum de Framasoft. On le décrit en ces termes sur le site officiel : « Automatix is a graphical interface for automating the installation of the most commonly requested applications in Debian based linux operating systems. »

Cela ressemble à un gros gros Easy Ubuntu. J’aimerais bien voir des commentaires d’usagers.

Même le site Ubuntu-fr indique comment l’installer.

Commencer sa vie en Linux

Mon ami Pierre, sur son carnet Web, nous signale une compagnie qui offre ses ordinateurs pré-équipés d’Ubuntu 6.06.

Je suis allé y jeter un coup d’oeil puisque mon rêve c’est justement de me procurer, un de ces jours où le budget le permettra, un portable qui fonctionnera à 100 % sous Linux. Je n’entre pas dans la querelle des drivers propriétaires, souvent nécessaires pour atteindre un tel but. Le site de System76, la compagnie qui offre ces ordis, nous permet de configurer le portable que l’on veut. Il le faut car les modèles de base sont en dessous de ce qu’on offre habituellement, soit pas de sans-fil, 40 Go de disque dur, etc. Pour comparer il faut donc les rendre équivalent à ce qu’on trouve habituellement sur le marché.

Ma première déception c’est que cela semble compliqué de se faire livrer au Canada ou du moins cher. On n’ose même pas mettre les tarifs sur le site.

Mais là où je suis le plus déçu, c’est au niveau des prix. Je suis depuis longtemps l’évolution du prix des portables par le biais du publi-sac. Or, sans même tenir compte du fait que les prix de System76 sont en dollars américains, leurs portables sont plus chers que ce qu’on trouve ici chez Bureau en gros, Futur Shop ou CompuSmart. Pourtant, un des arguments en faveur de Linux, c’est qu’on ne paie pas la taxe Microsoft. Y aurait-il une taxe Linux? D’autant plus qu’il s’agit de portable générique. Je comprends que ceux d’EmperorLinux soient un peu plus cher car ils utilisent des portables de marque connus, ils doivent ajouter leur travail par dessus le prix de base du portable.

Bref, une chance que mon budget, cette année, ne me permet pas de changer mon portable. 😉

Ma vie en Linux… Enfin!

J’avais l’idée d’une série de billets portant le titre de « Ma vie en Linux ». Je ne la commençais pas car je trouvais que cette vie là, n’était pas encore très réelle.

Depuis plus de 6 ans que j’essaie de passer (ce qui veut dire se passer complètement ou presque de l’autre OS) à Linux, je sens que je suis de plus en plus près du but.

J’entends déjà mes amis B, P et P, G, et bien d’autres s’exclamer « Mais, André, tu y as mis du temps… ». Oui, j’y ai mis du temps. Je ne voulais pas me contenter d’une portion d’OS. Et la barre était haute puisque je travaille toujours sur des portables. Je refusais de ma passer du son, de la résolution prévue pour mon portable, de l’accès sans fil au réseau, etc. Or, sur mes portables (chanceux si les vôtres fonctionnaient du premier coup), il y avait toujours une chose qui clochait.

Je ne voulais pas, non plus, devenir programmeur ou le roi de ligne de commande. Tout ceci explique que cela m’a pris plus de 6 ans. J’y suis presque parvenu, et en partie, grâce à Ubuntu et Easy Ubuntu. Faut pas oublier qu’Ubuntu seul, c’est pas jojo. Pas de Flash, pas de Java, pas de MP3, pas de RM, etc… Bref, la vie de spartiate. Mais Easy Ubuntu, redonne aux anti ligne de commande, la joie de la navigation sur le Net sans efforts.

Si j’en donne le crédit à Ubuntu c’est qu’il a réussi à fonctionner correctement, et sans aide, sur le Dell Latitude D810 que j’utilise au travail. Mandriva s’y était cassé les dents, au point où je redémarrait la machine (oui, oui, la switch on/off) de 2 à 5 fois par jour. J’ai convaincu la boîte de me laisser essayer une autre distro, Ubuntu, en l’occurrence. Et le tour est joué, je suis redevenu stable. Bien sûr, une application se plante à l’occasion, mais je ne redémarre pas la machine pour autant. Je peux, enfin, sortir sur un projecteur ou un autre écran sans toutes sortes de simagrées.

Pour clamer que je vis vraiment ma vie en Linux, il me reste à faire fonctionner ma carte Wifi (une Linksys WPC54G) sur mon portable personnel, un Acer Travelmate, série 2100. Le pire c’est qu’elle fonctionnait sous Ubuntu 5.10 mais ne le fait plus sous 6.06. Ndiswrapper n’y fait rien, lui qui l’avait fait fonctionner sous 5.10. Comme quoi, Linux nous réserve toujours des surprises.

Finalement, je pense que je vais la faire cette série de billets sur ma vie en Linux.

On commencera peut-être par la belle question  » Pour ou contre les drivers propriétaires livrés avec les distributions? » Moi, je suis à 100 % pour. Et vous?

Je commence ma vie en Linux… et vous?