Microsoft à la conquête de l'Afrique

J’ai lu récemment que le Président de Microsoft Afrique, Cheikh Modibo Diarra,  avait été nommé « conseiller spécial » du nouveau président Bongo (le fils de l’autre) du Gabon.  J’en avais été scandalisé.  Tout aussi scandalisé d’appendre que Microsoft avait fait alliance avec l’UNESCO une année ou deux après que l’organisme international eut recommandé l’utilisation des logiciels libres.  L’UNESCO a même ouvert un portail des logiciels libres.

Or, voici que Marc-Antoine Daneau, étudiant en économie et politique à l’Université de Montréal, nous propose un texte magistral sur les efforts de Microsoft pour « envahir » l’Afrique.  Ce texte est placé sous licence GNU Free Documentation License, vous pourrez donc le partager et le distribuer.  On y parle de l’Afrique mais cela nous éclaire bien sur les méthodes de Micosoft dans le monde.  Son texte est bien documenté avec des notes de bas de page.  Framasoft, de son côté, a décortiqué les efforts de Microsoft dans l’éducation française.

Un grand merci à Marc-Antoine d’avoir mis sous licence libre son texte pour qu’il puisse circuler.

Télécharger le texte L’imposition d’une dépendance : les actions de Microsoft en Afrique.

eReader or not eReader?

Depuis une semaine les médias se sont donnés le mot pour aborder le dossier (comme ils disent) des livres numériques et des « liseuses » dédiées à ces livres.  Comme le Kindle d’Amazon  n’est pas encore disponible au Canada, cela donne de la visibilité à la liseuse de Sony, son principal concurrent.  D’autant plus que le premier libraire électronique du Québec, Archambault et son site Jelis.ca, en font la promotion pour leurs livres électroniques.

Le printemps dernier j’ai bien failli m’équiper d’une liseuse.  Une longue recherche sur ce qui existait à l’époque et sur l’offre en livres non affublés de mécanismes de protection (DRM) m’avait amené à utiliser le montant que je destinais à cet achat pour me procurer un netbook.  Je me suis donc acheté en lieu et place d’une liseuse, le Mini 9 de Dell.

Voilà que les reportages de cette semaine m’ont titillé à nouveau.  Je me dis que le temps est probablement venu de revoir ma décision, surtout que Noël s’en vient.  Clément Laberge est devenu l’incontournable du livre électronique au Québec et j’ai beaucoup de respect pour les opinions de Clément.

Je reprends mes critères du printemps pour vérifier si c’est enfin le temps de m’équiper.  Ce que je recherche dans une liseuse de livres se décline ainsi :

  • un prix raisonnable, moins de 300 $ et le plus près du 200 $ que possible;
  • la capacité de lire plusieurs formats, y compris le PDF, l’ePub et tout ce qui ressemble à un standard émergent.  Bref, de la liberté dans le choix des livres.
  • une taille d’écran raisonnable pour un type qui approche de l’âge de la retraite 😉
  • la possibilité de l’acheter pas trop loin de chez-moi (je n’aime pas les tracasseries douanières)

Avec ces critères, les nouvelles liseuses de Sony semblent se qualifier.  Pourtant j’hésite encore beaucoup.  Comme je ne veux pas devoir changer de modèle sitôt acheté.  Je me dis qu’il faut peut-être attendre les écrans couleur et un format libre et ouvert reconnu par la plupart des liseuses.  Bref, je vais encore attendre un peu.

Mais cette fois, j’ai ce qu’il faut pour expérimenter un peu la lecture de livres électroniques, mon petit netbook.  Il est sous Ubuntu, et je viens de réaliser qu’il y a au moins deux liseuses proposées en libre sous Linux, FBReader et Calibre.  J’en parlerai probablement dans une prochaine chronique.

Ma nouvelle liseuse de livres numériques ;-)

Ma nouvelle liseuse de livres numériques 😉

« Remixage » d'Ubuntu à l'aide de Remastersys

Ceux qui connaissent ma vie professionnelle savent probablement que j’ai réalisé un « Remix » d’Ubuntu pour y ajouter tous les logiciels de la compilation Colibris.  Ma première tentative, faites à partir d’Ubuntu 8.10, me semble assez réussie.  La dernière, que je n’ai pas encore officiellement mise en ligne, est moins réussie sur deux points.  Quand on installe Ubuntu à partir du CD-autonome, on reste bloqué avec l’identifiant colibris et le mot de passe colibris qui sont ceux mis par défaut pour la version CD-autonome, ceci vient probablement que le mode dist de Remastersys ne fonctionne pas correctement avec Ubuntu 9.04.  J’ai donc dû utiliser le mode backup.  De plus deux logiciels ne s’exécutent pas correctement et j’ai dû les enlever de la distribution : GCompris et Celestia.

J’ai documenté,  dans une carte heuristique Freemind, toutes les étapes pour réaliser le Remix.  Je vous la propose en espérant que certains lecteurs pourront identifier les erreurs dans ma démarche.  L’outil utilisé pour le « remixage » est Remastersys.  Il est intéressant car il permet à des non-programmeurs de « presque réussir » leur distribution sur mesure.  Plus tard, j’essaierai, à l’aide de la carte Freemind, de faire un texte plus suivi pour guider ceux qui voudraient s’y essayer.

En cliquant ici vous aurez accès à ma carte heuristique Freemind décrivant toutes les étapes suivies pour réaliser le CD-autonome (LiveCD) d’Ubuntu Colibris Remix.  Notez que les notes mises dans la carte ne sont pas disponibles sur la page Web.  Pour les lire, il vous faudra télécharger le fichier Freemind lui-même.  Il est ici, un clic droit et il est à vous.

Pour les curieux et les patients (mon lien n’est pas très rapide), j’ai mis l’iso ainsi créé sur un espace FTP.  Vous pouvez télécharger l’iso nommé, colibris_remix-09-904.iso

Serveur FTP = andrecotte.com

ID = colibris

Mot de passe = andrecotte

Un clone libre de Windows XP! Vous saviez?

Moi, je ne le savais pas. Je viens de l’apprendre sur le fil RSS du Linux Journal. L’OS se nomme ReactOS. Le projet semble ancien, mais le forum des usagers est encore actif.logoreactos

Si on peut installer sans compiler les sources, je vais l’essayer dans une machine virtuelle. On s’en reparlera. Ce serait chouette pour fréquenter la zone audio-vidéo de Radio-Canada à partir de mon ordi à la maison qui ne roule que Linux.

Il y a certainement place à l’amélioration car on en est à la version 0.3.9 qu’on qualifie d’Alpha.

Le projet est sous licence GPL, je vais parcourir le site pour voir comment on arrive à ne pas se trouver à violer des droits d’auteur ou des brevets de Microsoft.

Une école sous Linux… au Québec!

ubuntu_logo-5002

La distribution choisie par l’école

Au dernier colloque de l’AQUOPS, en avril dernier, quelle ne fut pas ma surprise lors d’un atelier pré-colloque de rencontrer une conseillère pédagogique qui travaillait, comme si de rien n’était, sur un portable sous Ubuntu.  Ma surprise vient du fait que c’était le portable officiel utilisé pour son travail.  Elle m’apprend alors qu’à l’école secondaire où elle travaille tous les postes des enseignants et des élèves sont également sous Ubuntu.  Le village gaulois au sein de la plus grosse Commission scolaire du Québec.

Certes il y a des écoles en Linux là où on a installé des terminaux légers comme à la C.S. de Laval mais une école isolée dans une C.S. qui n’utilise pas de terminaux légers, et surtout qui ne préconise pas du tout Linux, c’est spécial.

Du coup nous avons fraternisé et nous avons vite convenu que le pas qui reste à faire c’est que les enseignants et les élèves utilisent Linux à la maison.  Cela tombait bien, je venais juste de produire la distribution modifiée Ubuntu Colibris Remix.  J’ai donc proposé d’aider à produire une distribution sur mesure (lire contenant les logiciels utilisés à l’école) pour la prochaine rentrée scolaire.

J’aimerais bien connaître l’histoire de ce village gaulois.  J’ai hâte d’en apprendre davantage sur cette belle aventure.

Histoire à suivre.