Ce sont les adjectifs qui me viennent à l’esprit à la lecture du dernier éditorial de Patrice-Guy Martin de Direction Informatique intitulé : Logiciel propriétaire et code source libre : mythes et réalités.
La mauvaise foi y est évidente. On triture les faits et on passe sous silence ceux qui ne cadrent pas avec sa propre rhétorique. S’il ne s’agit pas de mauvaise foi, alors l’incompétence de ce monsieur est sans borne. À l’entendre parler les gouvernements européens qui sont en train de passer à OpenOffice.org et, dans certains cas, à Linux seraient des attardés.
Une autre explication pourrait se cacher sous les deux précédentes. Les compagnies de logiciels propriétaires sont, par les publicités qu’elle achètent dans les magazines, les véritables bailleurs de fonds de ces derniers. Le procès en question aurait-ils rameutés certaines de celles-ci. Le sieur Martin serait-il en train de flatter les mains qui le nourrissent?
D’entrée de jeu, il propose une demi-vérité en écrivant : L’actualité récente nous a amené de nouveaux vers les tribunaux et une nouvelle poursuite contre un organisme du gouvernement du Québec pour ne PAS avoir choisi du logiciel libre. La poursuite demande simplement au gouvernement de respecter les critères de sa propre loi quand il décide de ne pas aller en appel d’offres pour ses achats de logiciels. Ceci n’implique pas qu’il doive absolument acheter du logiciel libre mais que s’il ne le fait pas cela doit se faire en conformité avec les lois. Ici, il y a mauvaise foi ou incompétence. Ou bien il a lu le texte de la poursuite et c’est de la mauvaise foi ou bien il ne l’a pas fait et c’est de l’incompétence journalistique.
Presque tous les autres paragraphes contiennent de ces demi-vérités ou des contre-vérités.
Peut-être pourrait-on lui faire une liste d’organisations sérieuses (et américaines, il semble les admirer) et de gouvernements qui ont fait le choix du logiciel libre. Tous des arriérés puisqu’il conclut en disant que du « côté du système d’exploitation et de la suite bureautique, cette bataille est terminée »
Dieu que cette conclusion va dans le sens d’un gros annonceur!
On accuse souvent les tenants du logiciel libres d’être sectaires et de ne regarder qu’un seul côté de la médaille. Je crois que cette fois, on a la preuve que le sectarisme joue aussi du côté du logiciel propriétaire.