Contrairement au film de Jacques Becker, « Touchez pas au Grisbi », je vous encourage fortement à toucher à Grisbi, le logiciel libre de comptabilité personnelle.
Il y a un bout de temps que je cherchais à remplacer GNUCash par un logiciel multiplateforme. Mes mésaventures avec Linux m’ayant échaudé, je trouvais incomfortable d’avoir à y gérer mes finances personnelles. La vie précipite quelque fois les décisions. Récemment, après avoir fait rouler GNUCash sur diverses distributions et probablement en utilisant des versions légèrement différentes de GNUCash, je me suis retrouvé avec des fichiers corrompus.
Impossible de me fier aux chiffres contenus dans mes fichiers GNUCash. J’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes et de tout recommencer sur un autre logiciel. J’en ai essayé trois avant de choisir Grisbi. Les autres (EuroBudget et jGnash) étaient inadéquats pour mes besoins. Soit trop compliqué, soit pas encore assez fonctionnel.
Grisbi roule sous trois plateformes, Windows, Linux (compilé pour plusieurs distributions) et Mac OSX. Je pourrai donc choisir mes OS sans me préoccuper de mes finances.
Jusqu’ici, j’en suis très satisfait.
Un jour je vous raconterai comment je fus privé de MoneyCount, le meilleur logiciel de finances personnelles que j’ai utilisé.
« Un jour je vous raconterai comment je fus privé de MoneyCount, le meilleur logiciel de finances personnelles que j’ai utilisé. »
Alors, qu’est-ce qui c’est passé avec MoneyCount? Perso, j’utilise MS Money depuis près de 10 ans maintenant, et j’avoue que j’ai un peu peur de passer à autre chose.
J’ai testé d’autres logiciels de finances mais peu m’ont paru aussi complet, ou confortable on va dire, que Money. Pourtant je suis le premier à vouloir m’en séparer, mon but étant de passer un jour sous linux.
Mais je suis de très près l’évolution de Grisbi et je le re-testerai quand il passera en 1.0.
Bien cordialement!
Voici l’histoire de MoneyCount.
Parsons Technologies, une petite compagnie, vendait à un prix bien inférieur à Quicken un petit logiciel de compatbilité personnelle. Tellement bien fait qu’un prof d’une université de Californie s’en servait comme support à des cours de comptabilité pour débutant. Un jour le logiciel qui était sous DOS fut adapté pour Windows. Il devint de plus en plus populaire. Entretemps, Parsons commençait à développer d’autres logiciels sur la lecture de la Bible et sur la généalogie.
Un matin on apprit qu’Intuit, la compagnie qui vend Quicken, venait d’acheter Parsons. Tous les clients de MoneyCount reçurent une lettre annonçant que la version actuelle de MoneyCount serait la dernière mais que nous pouvions passer à Quicken pour un prix dérisoire et importer nos données de MoneyCount vers Quicken. J’ai refusé et j’ai continué à utiliser MoneyCount jusqu’à ce qu’il refuse de s’exécuter correctement ce qui arriva quand je suis passé à Windows 98.
Le plus insultant c’est qu’après avoir « tué » MoneyCount, Intuit a revendu Parsons qui a fait ses beaux jours avec son logiciel de généalogie.
Depuis j’ai utilisé GNUCash que je n’ai pas vraiment aimé. Puis Grisbi que je commence à apprécier. Ceux-là sont libres et ne seront donc pas tué par Intuit ou Microsoft. Voici la petite histoire de MoneyCount.