Les prédictions deviennent vite la réalité. Laurence Lessig dans Free culture et Florent Latrive dans Du bon usage de la piraterie avait lancé ce cri d’alarme. Les « raffinements » de nos lois sur le droit d’auteur sont en train de nous priver de culture collective et d’empêcher la création. À l’occasion du mois de l’histoire noire, des groupes, à travers le monde, se sentent obligés de violer sciemment les lois du droit d’auteur pour remettre en circulation le meilleur document sur l’histoire des batailles pour les droits civiques aux États-Unis.
Quel paradoxe! Un événement qui donne du poids à Creative Commons et à tous les mouvements qui gravitent autour de ce concept. Recréons les « communaux » du Moyen Âge.
Merci André, c’est un très bel exemple.
Il faut bien comprendre pourquoi la projection de ce film « dans des conditions de droits » est aujourd’hui impossible.
Oui, Clément, j’aurais dû expliciter davantage pourquoi on ne peut projeter ces films actuellement. Une série comme celle-là a fait appel à des dizaines, voires des centaines de personnes et à utilisé du matériel d’un peu partout. Or, il faudrait, je suppose retrouver tous ces ayants-droits pour obtenir l’autorisation de rediffuser. Ceux qui l’ont produit n’ont tout simplement pas les moyens de retracer tout ce monde et encore moins de signer des ententes avec chacun. L’argent est souvent un frein à la liberté dans nos sociétés néo-libérales.
Les livres de Lessig et de Latrive expliquent très bien cette problématique.