"Droits d'auteur ou droits d'éditeur?", Julie Rémy

En lisant mon Devoir en ligne, ce matin, je suis tombé sur cette expression.  Dieu qu’elle résume bien les batailles actuelles autour du droit d’auteur sur les oeuvres numériques.  Les DRM (GDN) sont-ils là pour protéger l’auteur ou son éditeur/distributeur?  L’article de Julie Rémy fait surtout référence aux journalistes pigistes qui retrouvent leurs articles sur le Web sans aucune rémunération supplémentaire pour ce deuxième canal de diffusion.  Pourtant, la publicité vendue sur ces sites n’est pas la même que dans le magazine ou le journal.  L’éditeur fait ici un double profit.  Il paie une fois le tarif papier au journaliste et il reçoit deux revenus de publicité.  Heureusement, cette situation commence à changer… du moins pour les journalistes ayant assez de notoriété pour exiger une clause dans leur contrat.  Pour les autres… c’est la logique néo-libérale qui prévaut, « si je peux faire de l’argent sur ton dos, j’en ferai ».

Le cas de la musique en ligne pourrait être analysé de la même façon.  À moins d’être une vedette déjà consacrée, le musicien ou le chanteur fera à peine 10 % du prix de vente.  Quand on vous vend un morceau à 1 $, il reçoit son dix sous, rien de plus.  Croyez-vous sérieusement qu’il en coûte 90 sous pour mettre en ligne (même en prenant les frais de promotion en compte) un morceau de musique numérisé?  Poser la question c’est y répondre, NON.  Je l’ai dit et je le répète, un morceau en ligne ne devrait pas se vendre plus de 50 cents.  À ce prix, il y moyen de donner un 10 cents à l’artiste et de faire de l’argent.

Pour avoir beaucoup lu sur la question des droits d’auteurs, je réponds à Julie, droits d’éditeur.

Histoire du futur… antérieur

Je l’ai déjà écrit, je profite des vacances pour lire des romans, catégorie que j’évite durant l’année.  La science-fiction a toujours fait partie de mes préférences de lectures… légères.  Ma préférence allait toujours à Isaac Asimov, un auteur dit « classique » en science-fiction.  L’été dernier j’ai lu une des autobiographies d’Asimov.  Ce qui m’avait permis de mieux connaître les origines de ce genre littéraire.  Peu de gens savent que la science-fiction a mis du temps à sortir du format de la courte nouvelle.  Au début (années 40, 50 et même 60), les auteurs de science-fiction proposaient leurs nouvelles à des magazines spécialisés dans ce genre.  Les premiers livres de science-fiction n’étaient que des recueils de ces nouvelles.

On considère Asimov, Bradbury et Clarke comme les 3 grands de cette époque.  On oublie de mentionner d’autres auteurs qui n’ont pas bénéficié de l’aura des 3 premiers.  C’est le cas de Robert Heinlein.  Asimov n’hésitait pas à le traiter de « génie ».  « Il reçut quatre fois le prix Hugo du meilleur roman et trois prix retro Hugo. Il reçut également le premier prix Nebula Grand Master« . (Wikipedia)

Cet été, j’ai emprunté à la bibliothèque le tome 1 de Histoire du futur d’Heinlein.  Comme tous les auteurs de science-fiction de cette époque on ne fait pas beaucoup dans la psychologie des personnages.  Ils sont plutôt stéréotypés comme ceux d’Asimov, ce sont plutôt des archétypes d’humains.  La science y est ancienne (on cherche encore à marcher sur la lune…).  De la science-fiction dont la science est quasi-dépassée.  Malgré tout, je suis emballé par ma lecture.  Heinlein savait lire dans le futur de nos sociétés.  Il parlait déjà (années 50) des pénuries de pétrole et d’énergie, des dangers du nucléaire, etc.  Il savait aussi camper des situations socio-politiques que nous ne renions pas aujourd’hui.

Il faut lire Les routes doivent rouler où il montre comment un pays tout entier peut devenir prisonnier d’une technologie dont dépend toute l’économie.  Dans ce cas ce sont les routes mécaniques, aujourd’hui cela risque de se produire par le contrôle de l’information (Google a bien commencé cette main-mise).  Une réflexion du passé qui éclaire notre avenir.

Dans L’homme qui vendit la lune, on voit comment manipuler l’opinion publique, comment acheter les politiques et comment se protéger des poursuites légales par des contrats tordus.  Avez-vous déjà lu les contrats qui accompagnent vos logiciels?  La recette en est donné par Heinlein.

Je n’ai que trois nouvelles de lu et déjà, je me propose de lire une grande partie des nouvelles d’Heinlein.  Après Histoire du futur 1, il y a 2, 3 et 4.  De quoi m’occuper pendant les vacances.

Habitudes de lecture – 2

Dans le précédent article, je n’ai pas répondu aux questions proposées pour cette ronde de textes sur les habitudes de lecture.  Je me reprends.

Où et quand?

Jeune je lisais souvent au lit.  Depuis longtemps j’ai cessé cette habitude.  Je ne lis jamais au lit.  Par contre, j’ai toujours utilisé mon temps de présence aux toilettes pour lire.  Il y a des contraintes cependant… le texte doit être court (l’idéal pour le journal ou le magazine) où pouvoir se lire à petite dose.  Faire attention à ce que personne n’attende à la porte 😉  Pour le reste, je lis un peu partout.  Salon, dans la cours, cuisine, etc…  Sauf pendant les vacances, il est rare que je m’installe pour une heure ou plus de lecture.  Ce sont plutôt une série de petites périodes (5 à 30 minutes) mises bout à bout.

Une nouvelle façon de lire à fait irruption dans ma vie… la lecture sur ordinateur.  Sur le Web, les RSS, etc mais aussi des livres en PDF (souvent sous licence libre).  Contrairement à bien des gens, j’arrive à lire sur écran.  Je change la taille des caractères pour que la lecture soit confortable.  Je choisis la bonne distance de l’écran.  Cela devient presqu’aussi confortable que dans un livre papier.  Le hic, c’est que mon portable n’est pas encore assez portable pour la lecture aux toilettes 😉

Comment je choisis mes lectures?

Une bonne question… Je n’ai jamais réfléchi à la question.  Sur le Web, c’est surtout par les pistes données sur les RSS que je suis régulièrement.  Pour mes lectures sur l’avenir planétaire ou les enjeux alter mondialiste, les reportages écoutés à la première chaîne de Radio-Canada vont souvent m’aiguiller vers un bon livre.  Les visites au stand à journaux m’orientent vers certains magazines.

Quel style de lecture ?

Relire mon premier billet sur le sujet.

Qu’est-ce que j’attends de mes lectures ?

La plupart du temps c’est d’alimenter ma réflexion sur mes sujets de préoccupations : le libre, le droit d’auteur, le sous-développement, le réchauffement climatique, etc.  Quand je lis en vacances, tout ce que je demande au livre c’est de m’avoir fait passer du bon temps.

Mes petites manies ?

J’en ai parlé précédemment.  La manie la plus constante, c’est de ne pas me sentir capable de « sauter » des pages dans un magazine ou un livre.

Je reviendrai avec mes lectures récentes.

Habitudes de lecture – 1

Mon ami Gilles Jobin m’a poussé un peu à écrire davantage sur mon blogue, et je l’en remercie.  Je suppose qu’il faut juste se réserver du temps dans la semaine pour écrire un peu.  Cette fois, il s’interroge sur mes habitudes de lecture et sur ce que je lis.

Je suis toujours surpris de voir comment mes habitudes de lecture ont évolué au fil des ans.  Difficile d’expliquer pourquoi?  La vie tout simplement qui se déroule et nous change imperceptiblement.

De début du secondaire jusqu’à la bonne trentaine, j’étais un lecteur boulimique.  Je lisais tout le temps… ce qui explique peut-être mon peu de penchant pour le sport.  Ma mère me poussait souvent « à prendre l’air » comme elle disait.  Je lisais de tout, de la bande dessinée aux biographies, en passant par le roman, les ouvrages d’histoires (je fus prof d’histoire) et les théories du sous-développement (J’ai fait l’Afrique).  Bien sûr la proportion de romans a diminué avec l’âge mais curieusement je suis resté accro à la bande dessinée et au magazine Pilote jusque à la fin vingtaine.

J’ai commencé très jeune à acheter des livres.  Quand j’ai commencé à travailler, je me suis mis à acheter tellement que souvent j’avais dans ma bibliothèque des livres que je n’avais pas lu et que probablement je ne lirais jamais.  Le sujet m’intéressait un moment mais pas toujours assez pour en entreprendre la lecture.

Faut dire que j’ai le défaut de vouloir lire un livre du début à la fin sans en sauter une seule ligne.  Pas très commode pour lire des livres un peu rébarbatifs.  Cette habitude se transpose aussi dans les magazines et les revues.  Pas rare que puisse dire d’un magazine que je l’ai lu d’une couverture à l’autre.  Cette habitude n’a qu’un seul avantage, c’est celui de nous familiariser avec des sujets que nous n’aurions pas eu la curiosité d’aborder autrement.  Dans le moment, je lis le numéro spécial de Québec Science sur le 400e de Québec.  Je n’ai pas encore sauté une seule page,,,

Vers la fin de la vingtaine, le mariage et bientôt le premier enfant ont changé un peu mes habitudes de lecture.  Je fuyais les romans, sauf en vacances, car je ne sais pas m’arrêter quand j’en commence un.  Pas facile avec la conjointe et les enfants.  C’est à ce moment que j’ai commencé à lire davantage de magazines et de revues spécialisées.  Pendant ma période « apprentissage de la photo », c’est fou ce que j’ai lu comme magazine spécialisé en photo (en anglais la plupart du temps).  Cela n’a pas fait de moi un grand photographe, loin de là!  Je comprends la technique mais pour mettre de l’àme dans une photo, c’est autre chose.

Inutile de dire que si j’ai pu faire la moitié de ma carrière professionnelle dans le domaine des TIC, ce fut grâce à cette manie de lire des magazines spécialisés.  Mon CV ne comprend, à part l’expérience de travail, aucune ligne sur l’informatique.  Tout ce que je sais c’est grâce à mes lectures d’autodidacte.  C’est d’ailleurs une qualité que je revendique, celle de pouvoir apprendre sans suivre de cours formels.

Dans une période de ma vie où j’ai dù pratiquer la simplicité obligé et non volontaire, j’ai lu le Dr Mongeau et d’autres sur ce sujet. J’en suis ressorti en me disant que c’était fou d’acheter tous les livres qu’on veut lire.  D’ailleurs mes moyens financiers à l’époque m’avait forcé à réduire considérablement mes achats de livres.  J’ai redécouvert la merveilleuse institution que sont les bibliothèques.  Maintenant je n’achète que des ouvrages de références ou des ouvrages dont le sujet fait qu’ils doivent être lu maintenant pour ne pas qu’ils soient dépassés.

Le prochaint billet portera sur ce que j’ai lu de marquant dans les 2 ou 3 dernières années.  Vous pouvez déjà en avoir une bonne idée en feuilletant la section « suggestion de lecture » de mon blogue.

Enfin de bonnes nouvelles

C’est le titre que David Suzuki et Holly Dressel ont donné à leur dernier ouvrage publié en francais. La traduction est de cette année mais la version anglaise fut publiée en 2002.

Le titre de langue anglaise est plus explicite sur le contenu du livre : « Good News for a Change : How Everyday People Are Helping the Planet »

Pas besoin de prévoir des heures d’affilées pour lire « Enfin de bonnes nouvelles« , l’ouvrage est composé de chapitres assez courts qui peuvent être lus sans références aux chapitres précédents. Malgré tout, les chapitres s’enchaînent en dégageant une impression d’ensemble. Suzuki essaie de nous redonner espoir dans la capacité des humains de « sauver » la planète et d’éviter les scénarios catastrophes.

Il remet en question notre frénésie de consommation en nous présentant l’état du Kerala aux Indes. Un État considéré comme pauvre où les taux d’alphabétisme et d’accès à la médecine sont très élevés.

Je le relirai certainement les jours où je perdrai confiance en l’humanité.